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julien moreaux

L'œil du pratiquant : interview de Michel Muller



Michel Muller : expert fédéral à vocation traditionnelle du karaté en France



Peux-tu nous décrire ton parcours martial ? Quelles sont les disciplines que tu pratiques et depuis quand ?


Souvenirs, souvenirs !


L’aventure a débuté il y a une soixantaine d’années. Très jeune, je fus attiré par les arts martiaux.

Je résidai avec mes parents et mes deux sœurs dans un pavillon à Courbevoie, rue Jean-Pierre Timbaud, dans la banlieue parisienne.


Dans certaines revues de presse, certains articles publicitaires prônant l’efficacité absolue du Jujitsu japonais avaient, à l’époque, éveillés considérablement mon attention.

Il s’agissait de devenir très rapidement invincible en quelques leçons. Il suffisait de s’abonner pour recevoir des cours chaque semaine. Naturellement je me contentais de quelques bandes dessinées que j’expérimentai dans le jardin à l’abri du regard de mes parents.


En 1961, j’ai osé formuler à mes parents le désir de m’inscrire dans un club de Karaté. Il n’en était pas question car ils considéraient que c’était une pratique de voyous. Par contre ils m’accordaient la possibilité de débuter le Judo dans un club situé à quelques kilomètres de chez nous. Je me rendais à vélo dans le club de l’AS des cheminots de l’ouest de La Garenne-Colombes. Malheureusement le Jujitsu n’était pas enseigné. Je ne voulais pas rater une seule séance. J’avais de très bons résultats lors des compétitions départementales et régionales. Trois ans plus tard, j’obtins le grade de ceinture marron, premier Kyu. Mes professeurs me certifiaient que j’avais un avenir certain dans la pratique du Judo et désiraient me présenter à l’examen de la ceinture noire premier Dan la saison suivante.


Mais voilà, je me faisais plaisir dans mon club de Judo mais mon idée de pratiquer le Karaté et le Jujitsu ne m’avait pas quittée. Je connaissais l’existence d’un club de Karaté bien plus près de chez nous dans lequel un certain Hiroo Mochizuki enseignait le Karaté et l’Aikido. Comment convaincre mes parents ? Je leur ai vanté les bienfaits de la pratique de l’Aikido et le fait que ce club était bien plus proche de notre domicile que celui de La Garenne-Colombes.

Naturellement je ne leur ai pas parlé du Karaté…Ils ont accepté.


Le 5 janvier 1965, ce fut ma première rencontre avec Hiroo Mochizuki. Quel Bonheur ! Quatre heures de pratique, deux heures d’Aikido et deux heures de Karaté sans savoir que Hironori Otsuka

Fondateur du Karaté Wado-Ryu enseigné dans ce club de Courbevoie par Hiroo Mochizuki était un grand maître de Jujitsu. Le hasard fait parfois bien les choses.

Hiroo Mochizuki m’a transmis la passion des arts martiaux qui m’anime encore aujourd’hui.

La qualité de son enseignement, sa gentillesse et sa sincérité font que depuis janvier 1965 c’est tissé une amitié indéfectible.

J’ai pratiqué également le Yoseikan Budo avec lui pendant quelques années.


En 1968 je suis parti à l’armée en Allemagne dans les transmissions. Il était question de « transmettre et de combattre » Les instructeurs de Close Combat étaient assez malveillants. Leur plaisir était de taper sur les militaires pendant les classes, et de les envoyer à l’infirmerie.

Je dois avouer que je ne me suis pas laissé faire et que c’est l’un d’eux que j’ai envoyé à l’hôpital.

La semaine suivante l’instructeur restant me confiait les entraînements de combat.


16 mois plus tard de retour à la vie civile, je suis retourné dans mon club de Courbeboie.

Ce n’était plus Hiroo Mochizuki qui enseignait mais Naoki Ishikawa. C’était un professeur très dur. De mon premier cours avec lui j’en garde un souvenir douloureux. J’étais un bon combattant, il n’a pas apprécié que je sois plus fort en combat que certains de ses élèves qu’il avait formés pendant mon séjour à l’armée. Cette première séance s’est terminée par une véritable correction de sa part. J’étais exténué, je lui ai fait face jusqu’au bout, au bord de l’évanouissement mais je n’ai pas cédé.

Si Hiroo Mochizuki m’avait donné la passion des arts martiaux, Naoki Ishikawa à vraiment endurcit mon caractère. J’avoue aujourd’hui que j’en avais besoin.


Au début de l’année 1970, Naoki Ishikawa est parti pour la Hollande. J’ai poursuivi mon entraînement dans différent clubs de la région parisienne à Colombes et à Nanterre, toujours en suivant l’enseignement de Hiroo Mochizuki.


En 1975, départ pour la Picardie. C’est à partir de cette date que j’ai commencé à enseigner le Karaté et le Yoseikan Budo. Tout d’abord j’ai fondé le Karaté Club de Cayeux sur Mer (1975 à 1981).

Puis de 1981 à 1987, Le Karaté club d’Abbeville, de Saint Valéry sur Somme et de Friville-Escarbotin. J’enseignais également au Picardie Judo à Amiens.


En 1987 pour des raisons professionnelles je pars de la Picardie pour m’installer à Lyon avec ma petite famille. En 1989 je fonde le Wado Club de Lyon où j’enseigne encore aujourd’hui, 130 licenciés 25 ceintures noires du premier au cinquième Dan.

A cette époque j’étais juge technique national. Mes collègues arbitres nationaux du département du Rhône m’avaient prévenu que mon insertion au sein de ce département ne serait pas facile étant le seul représentant du style Wado-Ryu dans la région. Le directeur technique de la ligue du lyonnais

en place m’a bien fait comprendre que j’étais pour lui un étranger et que je ne pouvais pas accéder à un poste à responsabilité dans la commission technique du moment. J’ai compris qu’il fallait que je fasse mes preuves. Un an plus tard, ce même directeur technique est venu me solliciter pour intégrer son équipe et je fus nommé directeur technique du département du Rhône quelques année après.


J’ai fondé il y a dix ans « le rassemblement national Wado-Ryu » ainsi qu’un collège national des hauts gradés dont je suis le coordinateur fédéral, avec l’aide du Président de la Fédération Française de Karaté, Monsieur Francis Didier. Hiroo Mochizuki est le parrain de ce rassemblement

En 2015 j’ai été nommé Expert fédéral à vocation traditionnelle par le Président de la FFK.


J’ai évoqué Hiroo Mochizuki et Naoki Ishikawa. Je n’oublie pas la famille Otsuka dont je suis resté fidèle et de Sensei Shiomitsu qui m’ont apporté un bagage technique considérable et une ouverture d’esprit qui me permet de toujours évoluer. Je les ai suivis pendant de longues années en France, en Europe et au Japon.

Moi qui voulais pratiquer le Jujitsu, je suis comblé puisque sont mêlés dans ma pratique, dans mon enseignement et dans mes recherches personnelles, les atemis, les clés et luxations diverses, les projections, les immobilisations et le travail avec les armes.


Quel est le plus important dans ta pratique ? Qu’est-ce qui t’anime le plus ?


J’enseigne depuis plusieurs années un Karaté plus interne passant par un travail de la respiration (vaste domaine) et du contrôle de l’énergie. Ce travail est destiné aux plus gradés de mon club mais aussi aux pratiquants extérieurs d’autres styles (Judo, Aikido, Yoseikan Budo…).

Tous les premiers mercredis du mois, dans un collège des ceintures noires, sont invitées toutes les personnes intéressées par mon enseignement. La passion et le désir d’échanger sont de rigueur.

Chaque membre du collège a le droit d’intervenir en questionnant ou en apportant des éléments complémentaires pouvant enrichir la séance.

Je ne cherche pas le confort, les membres de ce collège sont ceintures noires et pratiquement tous des enseignants. Je me dois de prouver à tout moment l’efficacité des techniques et de construire une pédagogie évolutive leur permettant de progresser dans leurs recherches personnelles.



Michel Muller en train de riposter sur une attaque au couteau



Quel âge as-tu ? Comment a évolué ta pratique depuis toutes ces années ?


J’ai 73 ans, j’estime être de plus en plus efficace dans ma pratique, voire plus rapide car dépourvu de ce que j’appelle une gangue primaire c’est à dire de contractions inutiles, de mouvements inutiles, de pensées inutiles. A ce moment on va à l’essentiel, l’esprit est libre, l’enchaînement devient plus fluide. La respiration est adaptée, Le contrôle de l’énergie est optimum. On sait adapter une stratégie adéquate avant, pendant et après l’action.


Je pratique les arts martiaux depuis soixante ans dont cinquante-six ans de karaté et quarante-six ans d’enseignement. Le passé est ce qu’il est. La progression n’est pas rectiligne mais à quoi bon s’interroger sur ce passé. Il faut simplement en faire le constat, sans le renier, c’est grâce à lui qu’on imagine maintenant l’immensité du chemin encore à parcourir et la certitude de ne pas arriver au bout. Cette constatation ne doit pas être décourageante mais satisfaisante et motivante car la progression n’a plus de limite. Elle n’a plus de limite à la condition de savoir assurer la transmission, former des successeurs capables d’aller encore plus loin que vous sur le chemin de la connaissance.

Brûler les étapes serait une erreur monumentale. Il est nécessaire d’avancer pas à pas, avec réflexion. Dans le domaine de la recherche personnelle, à chaque découverte, si elle est concluante, il faut l’intégrer à son entraînement journalier pour en consolider les bases et améliorer encore l’enseignement.

Il arrive parfois en effectuant cette restructuration que cette découverte n’en est pas une...Car quelqu’un, un grand nom du Budo, à travers un Kata ou un exercice codifié y avait déjà pensé avant vous.

La sagesse commence par la modestie.


As-tu une anecdote à nous raconter ? Un moment fort pour toi ?


Comme je l’ai dit plus haut, je n’aime pas le confort. Dans les stages à l’extérieur pour démontrer une projection je prends comme partenaire un Uke que je ne connais pas, le plus lourd possible ou le plus athlétique.

Je me souviens d’une première séance lors d’un stage à Abidjan en Côte d’Ivoire avec des ceintures noires dans une salle mal éclairée. Une cinquantaine de stagiaires m’attendaient, debout, immobiles, le visage fermé. Après un échauffement dirigé par un professeur, je me suis présenté et ai exposé le thème du cours. Pour exécuter une première démonstration je n’ai pas eu le temps de choisir un partenaire, il est venu spontanément, j’ai compris ensuite qu’il était déjà désigné. C’était un homme de taille moyenne mais très massif, une force de la nature. Il m’a demandé s’il devait m’attaquer doucement ou rapidement. Rapidement bien sur fut ma réponse. Dans la seconde, sans me demander quelle était la technique qu’il devait employer. Il est arrivé sur moi avec une vitesse et une force fulgurante. Il cherchait tout simplement à m’éjecter de son passage. Je l’ai contré rapidement et proprement puis je l’ai projeté et terminé par une clé de bras.

A ce moment j’ai aperçu cinquante sourires et entendu leurs applaudissements. J’avais réussi mon examen de passage. Je n’ose pas penser à mon devenir en Côte d’ivoire si je ne l’avais pas esquivé.

Ce garçon à été élevé au grade de sixième Dan à la fin du stage.



Michel Muller avec l'un de ses élèves sur une technique d'immobilisation au sol.



Y a-t-il un âge pour commencer ces pratiques selon toi ?

J’estime qu’il n’y a pas d’âge pour pratiquer les arts martiaux. Personnellement je préfère prendre les enfants vers 7 ou 8 ans, quand leurs fonctions locomotrices sont suffisamment en éveil pour une pratique intéressante. Il est possible de les prendre plus jeunes, mais c’est un autre travail et ce n’est pas ma passion. Quand j’en ai la demande je conseille aux parents d’inscrire leur enfant dans un club type Baby-Jym avant d’aborder les arts martiaux.

Les adolescents peuvent trouver, dans notre pratique, un équilibre, un contrôle et une confiance de soi indispensable dans leur vie scolaire et universitaire mais aussi à l’extérieur. Les arts martiaux doivent être une école de vie.

Concernant les plus anciens, il n’y a pas de limite d’age. Naturellement les cours doivent être adaptés. L’aspect interne les intéressent énormément. Les arts martiaux deviennent pour eux une école de « bien vieillir ».


Peux-tu nous en dire un peu plus sur le Wado club de Lyon ?


Le Wado club de Lyon est ouvert quatre fois par semaine.


Le mardi et le vendredi ont lieu les cours magistraux :

-18h à 19h : cours enfants

-19h à 20h : cours adolescents

-20h à 22h : cours adultes


Je suis présent à chaque cours mais je suis épaulé par au moins trois instructeurs diplômés.

Ce qui fait que pour chaque séance les élèves, après un échauffement collectif, reçoivent un enseignement adapté à leur niveau de progression. En général le cours est séparé en quatre ateliers différents. J’ai construit un programme pour chaque niveau. Les instructeurs pointent sur un semainier les exercices qu’ils ont abordés pendant la séance.

Pratiquement tous les aspects de la discipline sont travaillés lors d’un cours. Je tiens absolument à ce que les instructeurs fassent le lien entre les différents exercices qu’ils exploitent. Je leur propose des séances de formation pour les aider dans l’enseignement.


Le mercredi :

- 19h à 20h : Cours de Body-Karaté et de renforcement musculaire dirigé par Gwendoline Françoise.

- 20h à 22h : cours pour les ceintures noires.


Le samedi :

- 9h à 12h30 : Séances de préparation pour les compétitions des enfants et des adolescents et cours de préparation aux passages de grades.


Lors des cours magistraux sont programmés deux fois par mois des cours de iaido et de Wado-contact.


Peux-tu nous en dire un peu plus sur le Wado-ryu ?

Le Wado-Ryu est considéré comme ayant été le tout premier style spécifiquement japonais de Karatédo. Au Japon même il est surtout répandu dans les milieux universitaires. Il est dirigé par Sensei Kazukata Otsuka, petit-fils du fondateur. Le Dojo mère se trouve à Tokyo.

C’est un style qui se veut non traumatisant. Le travail de l’esquive est primordial ainsi que celui de la fluidité. Il n’est pas nécessaire d’opposer la force à une attaque puissante.

Le Wado-Ryu se caractérise aussi par la pratique assidue du Jujitsu japonais destiné principalement à se défaire d’un adversaire à plus courte distance, de le contrôler, de le projeter ou de l’immobiliser. Personnellement je n’ai pas de technique préférée mais plutôt des préférences du moment. Un processus technique, une attitude ou un enchaînement qui me semblent utiles pour ma progression et de celle de mes élèves.


Comment le covid-19 a-t-il influencé votre pratique ?


Le covid-19 à bien sur impacté ma pratique et mon enseignement. Il a fallu s’adapter aux cours en visio. Trouver les moyens pédagogiques de faire progresser les élèves à distance et bien souvent dans des espaces confinés. J’ai transformé mon garage en Dojo. Au grand désespoir de mon épouse qui est obligée de laisser sa voiture à l’extérieur.


Dans cet espace improvisé je prépare mes cours et je m’entraîne souvent, différemment. Au lieu d’étudier les autres j’ai essayé d’observer le comportement de mon propre corps dans l’exécution de techniques de Kata ou d’enchaînements que j’exécutais inconsciemment. C’est à dire des automatismes façonnés par des années de pratique. Ce qui a permis de peaufiner encore ma pratique et la qualité de mon enseignement car tout naturellement je les ai inclus dans le travail fondamental.


Proposes-tu des cours particuliers ?


En général je ne propose pas de cours particuliers. Il m’arrive d’aider ponctuellement des élèves en difficultés ou de préparer les personnes voulant se présenter aux passages de grades.

Parfois j’ai des demandes de professeurs désirant se préparer aux examens du sixième ou du septième Dan. Je le fais naturellement gracieusement.

Il n’y a pas de sélection pour rentrer dans mon école aussi bien pour les adhérents du club que pour les pratiquants de passage il suffit d’être passionné. S’il y a une sélection elle se fait d’elle même.

Restent au club les personnes comprenant qu’il faut s’investir un minimum pour progresser.


Y a-t-il une différence selon toi entre les sports de combats et les arts martiaux ?


Pour moi il y a une différence entre les sports de combats et les arts martiaux. Les sports de combats sont destinés soit pour les personnes cherchant une pratique de loisir soit pour les pratiquants professionnels cherchant une certaine rémunération lors de confrontations. Je respecte leur choix.

Je dirais élégamment que les combats « No limit » ne font pas partie de mes préoccupations. Ces combattants s’inquiétant nullement de leur santé ont certainement des raisons qui sont aux antipodes de mes recherches personnelles. Par contre les arts martiaux représentent pour moi tout ce qui vient être dit précédemment.






Comment expliquerais-tu ta discipline à une personne qui n’a jamais pratiqué d’arts martiaux ?


A l’adresse d’une personne qui n’a jamais abordé les arts martiaux Je n’essaierais pas de la convaincre qu’elle deviendra invincible comme je l’ai cru moi-même avant de rencontrer Hiroo Mochizuki. Je lui vanterais les bénéfices qu’elle pourrait tirer d’une pratique assidue d’un art martial puis je l’inviterais à venir faire quelques séances d’essais au Wado club de Lyon ou dans une école qualitative. Par contre si cette personne cherche un loisir éphémère, elle ne trouvera pas son compte dans notre club.


Les arts martiaux sont devenus très vite essentiels à mon équilibre. Au départ par une pratique assidue et ensuite par l’enseignement. J’aime transmettre, convaincre et surtout partager.

J’ai un respect considérable pour tous les pratiquants mais une pensée particulière pour mes élèves et pour les personnes qui suivent mes stages à l’extérieur d’une façon régulière. Si aujourd’hui j’ai un bon niveau c’est grâce à eux. Ils représentent pour moi une seconde famille, une très grande famille. Dans la mesure du possible je veille sur eux. Avec certains les liens sont plus forts. C’est certainement l’un d’entre eux, ou plusieurs d’entre eux qui assureront la relève.


Quand j’étais plus jeune je ne comprenais pas la signification de « la voie des arts martiaux ».


Cette voie est le chemin que parcourent tous les pratiquants. C’est la route qui peut mener vers le haut niveau mais c’est aussi un art de vivre. Chacun doit y trouver sa place mais attention de ne pas trop s’écarter du chemin. Ceux qui par un esprit mal veillant, ceux qui prennent une mauvaise route ou ceux qui s’éloignent trop de la tradition peuvent s’enliser et rester sur le bas-côté.

Sur cette voie les aînés sont devant, à ma hauteur se trouvent mes compagnons de route et derrière tous ceux que nous entraînons dans cette épopée qui ne finira jamais.

Certains de mes élèves se sont trop écartés de cette route, peu importe la raison. C’est pour moi une grande tristesse. Je ne les oublie pas, eux certainement. Comme l’affirme mon président de club et ami : « Michel tu es trop sentimental » Il a certainement raison ! Mais on ne se refait pas.

Mais qu’importe tous les autres sont présents et nous continuons à avancer.


Pour conclure, as-tu un message à faire passer ? Un mot qui te caractérise ?


Grâce à l’enseignement des anciens, à de longues années de travail, de recherches personnelles, de persévérance, d’assiduité parfois même d’opiniâtreté, de partage, le rêve devient réalité. Je ne suis certainement pas invincible comme dans mes illusions d’adolescent mais je le suis d’une certaine façon dans ma pratique et dans mon enseignement.

Le rôle d’un professeur doit être de donner la potentialité à ses élèves d’être les meilleurs possibles sur un tatami et même au-delà.

Si je dois citer un seul mot qui me résume dans ma pratique et dans mon enseignement :

« LA TENACITE »



Michel Muller


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